Monuments

Le Château de Couzan

Château de CouzanPremière baronnie du Forez, le CHATEAU de COUZAN est certainement la forteresse la plus prestigieuse du pays. Vers l’an 1000, le FOREZ est aux mains des Seigneurs de Semur, puissante maison féodale de Bourgogne, qui donna naissance à la branche des Damas-Couzan. C’est probablement vers 1050, que les Semur édifièrent le château sur le pic granitique de Couzan entre les vallées du Lignon et du Chagnon.

Nous pénétrons dans la forteresse par la porte Nord percée dans le mur, datant du XVe siècle. Adossées à ce mur, des maisons ruinées offrent des linteaux sur lesquels se lisent encore les armes des DAMAS (croix ancrée de gueule sur champ d’or). D’après la légende ce blason aurait été rapporté d’une croisade : Godefroi de Bouillon, lui-même aurait tracé cette croix sur l’écu du chevalier de Couzan.

La montée vers l’édifice principal se fait par un chemin au pied duquel on peut admirer un puits où sont gravées les armes des Lévis-Lavieu de Couzan. La porte fortifiée en ogive, s’ouvre sur une échauguette en poivrière. Au cœur de l’édifice, on remarquera les restes ruinés de la Tour carrée du XIe siècle dont la maçonnerie en « arête de poisson » est l’appareillage habituel de l’architecture bourguignonne au XIe siècle. Par les meurtrières, une vue imprenable sur les monts du Lyonnais, témoigne de la position stratégique du château. De la tour ronde dite Tour Saint Antoine, on domine la Vallée du Lignon.

L’Eglise St André

Eglise St André

Dans la seconde moitié du IVème siècle, les évêques créent des paroisses et fondent des églises dans des agglomérations rurales d’où le clergé rayonne pour évangéliser les populations environnantes. Chaque paroisse comprend alors deux édifices religieux : l’église et le baptistère. Ce dernier fut transformé en église paroissiale secondaire avec l’abolition du baptême par immersion. Ainsi nait l’Eglise Paroissiale de Sail.

Ancienne chapelle bénédictine d’un monastère très ancien, elle domine toujours le village de son imposant clocher carré. Entre 1055 et 1080, Geoffroy de Semur fit don du prieuré de Sail aux religieuses de Marcigny. Celles-ci le cédèrent à leur tour à la puissante Abbaye de Cluny vers 1100. L’ancienne chapelle conventuelle est l’ultime vestige de ce monastère. Elle se caractérise par son clocher carré, étonnant spécimen de l’architecture médiévale en Forez ainsi que par son abside surmontée d’une suite de petits toits superposées.

A l’intérieur, demeurent les voûtes de plein cintre que supportent des chapiteaux sculptés (art naïf du moyen-âge) du XIème siècle, et de nombreux exemples de l’art religieux :
- une toile peinte de style français et d’inspiration italienne.
- l’autel du XIème siècle.
- le TREF (en fer forgé) porte un christ (en bois). Il est situé à l’entré du chœur.

La Fédération Européenne des sites clunisiens a pour objectif de rassembler les lieux qui, en Europe, ont contribué à l’extraordinaire rayonnement de l’abbaye de Cluny (Bourgogne du sud), du Xe au XVIIIe siècle! : rayonnement spirituel, artistique, économique, politique et social. Les moines de Cluny furent à l’origine de l’émergence de centaines de bourgs et de villes. Chacun d’entre eux est détenteur d’une parcelle de cet héritage culturel européen unique.
Le réseau des sites clunisiens est un grand itinéraire culturel du Conseil de l’Europe.  www.sitesclunisiens.org et www.clunypedia.org

 

La Source Couzan-Brault et les Thermes

ancienne publicité Couzan BraultDès 1818, divers documents attestent de la réputation des eaux de Couzan.
Un centre thermal fut créé et en 1845, on adjoignit un établissement de bains et de douches.
En 1850, on comptait 500 malades payants.
En 1870, le village comprenait :
6 hôtels de cure dont 1 avec bains-douches à l’eau minérale.
3 établissements dont un communal pour les thermes.
5 à 600 curistes au cours de l’année, hébergés aussi par les Couzannais qui proposaient chambres meublées et pension.
Vers 1930, ils furent transformés en bains-douches municipaux.

La découverte des sources est fort ancienne. En 1612, la fontaine d’eau minérale a été découverte par un médecin de Montbrison, Claude de la Roue. Vers la même époque, on trouva une autre fontaine construite par les romains. 14 sources étaient alors répertoriées sur le territoire communal.

En 1898 il est réalisé le captage de la source Brault. Elle est déclarée d’intérêt public le 22 avril 1908.

Vers les années 1930, une très grande animation régnait : 150 personnes s’y activaient pour laver, mettre en bouteille, fabriquer et remplir les casiers, distribuer l’eau vers Paris, Lyon, Nice, vers l’Espagne, l’Angleterre, l’Italie et l’Allemagne, l’Algérie ainsi que Buenos Aires, New York et Panama.

En 1993, après une liquidation judiciaire, l’exploitation fut définitivement fermée.

Aujourd’hui la commune entretient cette richesse naturelle. Chaque jour, des dizaines de milliers de litres d’eau gazeuse sont pompés et rejetés dans la rivière toute proche. Et la qualité de cette eau est toujours la même, excellente…

La Chapelle Saint-Sernin

Chapelle St SerninSituée au pied du château elle porte aujourd’hui le nom de Chapelle NOTRE DAME DE COUZAN. Elle est seulement visible de l’extérieur (hors période visites guidées cf: site de la DIANA). Aux divinités romaines (Mercure et Silvain) imposées par l’occupant romain, a succédé Saint SERNIN.

Saint Sernin (ou Saint Saturnin), évêque de Toulouse, était renommé dans le Forez pour l’aide qu’il apportait aux paroissiens attardés dans leur développement physique – notamment dans leurs premiers pas – lui, qui, au cours de son martyre eut tous les membres lacérés.

C’est dans cette chapelle que se trouve la PIERRE A DIME, découverte dans une des enceintes du château. Au Moyen Age, chaque paysan devait remettre au Seigneur de Couzan  une partie de sa récolte qu’il jetait dans la Pierre à Dîme. Il s’agit d’une pierre de taille carrée, dans laquelle était creusée une cuvette, sur chaque face était représenté un visage radié : un soleil souriant représentait les bonnes années alors qu’un visage triste et grimaçant symbolisait les années de famine.